Les secrets de Gisacum (1)

La démesure du site et son emplacement

Avec près de 230 hectares, l’agglomération antique de Gisacum est particulièrement démesurée. Elle a de plus une forme unique dans le monde romain, puisque les maisons d’habitation, les commerces et l’artisanat sont rejetés en périphérie de la ville et non pas au cœur des monuments publics. On ne connaît pas d’autre ville construite ainsi dans tout l’Empire romain. Sa fonction religieuse explique peut-être cet urbanisme unique… En tous cas, c’est à cet endroit du plateau qu’on a voulu construire cette ville, alors qu’il n’y avait pas d’eau : pas de source, pas de rivière et une nappe phréatique trop profonde. Mais on savait alors construire des aqueducs ! Celui qui alimente Gisacum fait 27 km et puise l’eau près de Damville.

Le jardin archéologique : pourquoi ? comment ? & Les poiriers à fleur de saule

Le jardin archéologique est une création paysagère qui a pour but de créer un décor agréable pour la visite, pour créer une atmosphère propice à la découverte, ce que le grand plateau céréalier autour ne favorise pas. Il permet progressivement, grâce aux bandes narratives qui accompagne l’entrée du jardin, de transporter le visiteur vers une autre époque. C’est le paysage qui aide à faire le voyage temporel ! Les essences choisies rappellent inconsciemment les paysages méditerranéens : pins, genévriers et… Oliviers pour évoquer la période la Rome antique !
Mais il y a 20 ans, les oliviers n’auraient pas pu s’adapter sur ce plateau eurois, on a donc choisi des poiriers à feuille de saule, qui font semblant d’être des oliviers et y parviennent très bien car les visiteurs s’étonnent souvent que nous ayons autant d’oliviers à l’entrée du jardin !